«Je sculpte depuis près de 40 ans sur bois principalement. Après l’accord de propriétaires, ou gestionnaires (ONF, Commune, Agglomération), j’interviens en forêt de Ferrières, Champs-sur-Marne, et
maintenant dans le bois de Lognes mais aussi en province : forêt de Paucourt, dans le midi de la France, et en Corse. J’ai des centaines d’œuvres à mon actif » explique-t-il.

Il ajoute : « Mes interventions restent le plus souvent à hauteur humaine avec l’utilisation d’outils légers comme les ciseaux à bois, maillet et râpe, Les réalisations restent in situ et suivent ensuite le cours du temps, les changements climatiques, le devenir naturel du bois avec sa dégradation et le travail des insectes, mousse et champignons. Ma démarche se situe dans l’éphémère et c’est principalement ce qui la définit: il ne s’agit pas pour moi de mettre en valeur une quelconque maîtrise esthétique mais de valoriser une attitude de création humaine qui s’inscrit totalement dans la nature, débarrassée de tout vernis ou éclairage artificiel. »

Regarder la nature autrement

Au hasard d’une allée, vous découvrirez peut-être Daniel Stinus et ses réalisations souvent figuratives. Elles sont peuplées de personnages, portraits, animaux, signes graphiques, en lien avec le lieu, son histoire, la forme suggestive de l’arbre, son inspiration du moment parasitée ou non par l’actualité. « Quelquefois j’échange avec des passants plutôt intéressés par mon travail. L’idée c’est que mes sculptures soient ouvertes au dialogue, puissent converser dans différents contextes, qu’elles portent en elles humilité et discrétion. Je souhaite que les visiteurs portent un regard différent sur la nature et son devenir, nos actions envers elle » espère-t-il.