Rencontre avec cet artiste de renom, ancien Lognot. « J’y ai vécu de ma maternelle jusqu’à mes 25 ans. J’y retourne assez souvent. J’ai toujours mes amis d’enfance qui y habitent encore. J’ai toujours considéré Lognes comme mon chez moi. J’ai vu naître petit à petit cette ville magnifique. Je me rappelle encore ces champs de maïs le long du Lac. Ces lacs sont tellement inspirants, avec tellement de souvenirs agréables lorsque j’étais étudiant » se souvient-il.

Comment votre passion pour la photographie est-elle née ?
Depuis mon enfance, je suis un passionné de l’image. Je découpais les photos de mode, de voyages pour les coller sur mes cahiers de note et mon agenda. Je réalisais déjà à l’époque du scrapbooking. Je dévorais énormément de magazines. Petit à petit, je m’étais constitué une très grande base de données dans la tête, sans prédire que cela me servirait plus tard. Je pense que c’est de cette manière-là que j’ai développé inconsciemment au fil des années mon regard photographique. Lorsque je portais mon appareil à mon œil, tout remontait à la surface. Tout devenait évident, la lumière, le cadrage, la composition, comme si chaque pièce d’un puzzle s’emboîtait naturellement.

Parallèlement à mes travaux, j’ai créé une association #EnsembleEtMaintenant pour mener des actions humanitaires, solidaires et sociales.

Où trouvez-vous votre inspiration ?
Je la trouve partout, un objet, une rue, une feuille morte, un visage. Tout est une source d’inspiration. Parfois, une lumière du jour qui pointe me suffit pour me sentir l’envie de créer.

Quelle est votre façon de travailler ?
Ma façon de travailler est multiple, tout dépend des commandes, et du projet. Parfois, pour aller plus loin, pour dépasser une certaine forme de réalité, je passe par l’étape de post production sur ordinateur. Mais le plus souvent, je vais chercher une forme d’authenticité pour saisir un instant de vérité. Ceci est particulièrement vrai pour mes photographies de rue, et de nature morte.

Quelles sont les étapes que vous préférez dans la réalisation d’une prise de vue ?
Pour le projet WHY ME, c’est l’étape de la rencontre, lorsque je découvre un visage, car c’est à ce moment-là qu’un échange s’installe. Très rapidement, je dois saisir certains traits de personnalité du modèle. Petit à petit, je prévois le portrait final dans mon esprit. Pour mes photographies de rue, j’adore le moment où je ressens la dynamique d’une rue, c’est une étape essentielle pour moi.

Que souhaitez-vous transmettre à travers vos photos ?
Concernant les portraits, j’aime proposer un autre point de vue du visage. Pour la signature WHY ME, ce sont mes valeurs que je souhaite transmettre. Les valeurs du travail, le courage, le     sens du devoir, la croyance en soi, la conviction, la volonté d’atteindre un certain niveau, et le sens du sacrifice.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune photographe ?
Ne pas avoir peur de travailler dur. Être authentique dans les idées, dans les actes. Rester fidèle à ses valeurs et à son éducation. Croire en soi, avoir du courage, apprendre à s’écouter, et toujours rester généreux pour continuer à tendre sa main.

Quels sont vos projets artistiques pour les prochains mois ?
La crise sanitaire a énormément impacté mes projets artistiques pour les expositions. Mais je ne souhaite pas rester coincé dans un état d’esprit négatif et pessimiste. Je préfère mener des actions à la fois artistiques et humanitaires en même temps. C’est pour cette raison que parallèlement à mes travaux, j’ai créé une association #EnsembleEtMaintenant pour mener des actions humanitaires, solidaires et sociales. Elle a pour but de fédérer des artistes de talent et des entrepreneurs à succès autour d’une cause à défendre. Je préfère être un vecteur de valeurs positives. Cela correspond à mes idées. Je préfère tendre ma main, à mon petit niveau, et dans mes capacités. Aider les commerçants, soutenir un artiste, faciliter certaines rencontres, encourager les jeunes à avancer même si c’est compliqué en ce moment. Je crois sincèrement que lorsqu’on est artiste, on a aussi des devoirs de citoyen.

 

LE PROJET WHY ME… C’EST QUOI ?
Avec une technique très particulière, Charly HO a immortalisé en studio des portraits mi-visages noir et blanc. Des personnalités connues du monde du show biz, du sport, des affaires et de la politique ont servi de modèle (le comédien Bruno Solo, le médecin Michel Cymès, la chanteuse Anggun, le Dj Bob Sinclar..).
Ce choix esthétique interroge et force à réfléchir sur ce que l’on voit vraiment.

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