Actualités Enfance

Publié le mardi 6 septembre 2022

L’envolée des prix depuis le début de l’année touche tous les secteurs d’activité, y compris les matières premières. Pour éviter toute répercussion sur les tarifs des repas, la Ville et Elior, le délégataire de services chargé de la restauration scolaire, ont travaillé sur une évolution de la composition des repas servis aux enfants ; des modifications sans surcoût pour les familles et garantissant toujours un équilibre alimentaire. Explications.
Chaque jour, ce sont entre 1050 et 1170 repas qui sont servis aux enfants dans les cantines scolaires maternelles et élémentaires. Après les efforts d’adaptation déployés pour les repas des enfants pendant la crise sanitaire, c’est désormais l’augmentation des coûts à laquelle il faut faire face. Si la ville a pris en charge le surcoût financier entre janvier et juin, correspondant à 35 000 €, elle a décidé, avec Elior, de proposer un nouveau fonctionnement pour la rentrée avec le menu à 4 composants au lieu de 5.

Repas à 4 composants : quel intérêt ?

Le repas à 4 composants n’est pas nouveau ,et les collectivités sont de plus en plus nombreuses à l’avoir mis en place. De façon classique, le repas à 5 composants comprend une entrée, un plat, un accompagnement, un fromage et un dessert. En passant à 4 composants, il ne s’agit pas de moins manger ou moins bien manger mais plutôt de repenser la composition du repas. Le repas se compose d’un plat principal, source de protéine, d’un fruit ou légume cru (entrée ou dessert), d’un produit laitier soit en yaourt soit en fromage ou dans la salade d’entrée. D’ailleurs, cette structure de repas se rapproche le plus de celle pratiquée par les parents à la maison.
Les quantités prévues couvrent évidemment les besoins nutritionnels des enfants et garantissent l’équilibre alimentaire. A la rentrée, le double choix qui avait été supprimé en raison du protocole sanitaire, va être de nouveau proposé sur l’entrée, le dessert et le fromage… de quoi satisfaire toutes les papilles.

La garantie de manger équilibré et de moins gaspiller

Autre intérêt de ce repas à 4 composants : la lutte contre le gaspillage alimentaire. En effet, les enfants ne consomment que très rarement l’ensemble de leur repas et privilégient les
aliments qu’ils préfèrent, ce qui entraine du gaspillage alimentaire.
Dans les cantines scolaires de la Ville, ce sont en moyenne 154 g d’aliments qui sont jetés chaque jour par enfant (en élémentaire) soit environ 25 kg de nourriture qui terminent à la poubelle. Afin de sensibiliser les enfants au gaspillage, Elior organise régulièrement des ateliers d’informations. Le dernier a eu lieu en juin dernier à l’école de la Maillière. Les résultats sont très encourageants et démontrent que les enfants sont vraiment attentifs aux conseils prodigués. Après deux semaines d’expérimentation, les quantités jetées sont passées de 245 g par enfant à 177 g. Des efforts à poursuivre ! Fort de cette expérience, il a été décidé qu’à partir de la rentrée, un panneau sera affiché dans chaque restaurant scolaire afin de montrer aux enfants la quantité d’aliments jetée chaque jour et de les inciter à faire attention à leur repas. Autre élément de lutte contre le gaspillage : le dispositif « petite faim et grande faim » sera de nouveau proposé à la rentrée et qui laisse à l’enfant libre choix de la quantité dans son assiette. Enfin, pour s’adapter encore au goût des enfants, une réflexion sur les entrées avec ou sans assaisonnement est à l’étude.

Pas de hausse tarifaire

Avec ce fonctionnement de 5 à 4 composants, la volonté de la Ville était de trouver une solution qui allie qualité des repas sans peser sur les prix facturés aux familles qui resteront
identiques. Une décision assumée au regard de la situation économique et de toutes les augmentations de charges que subissent en ce moment les familles, entre le prix de l’énergie, de l’essence, et de beaucoup de produits matériels ou alimentaires.
Pour rappel, les familles ne paient jamais le coût total du repas –sauf rares exceptions pour les derniers quotients.
En effet, en moyenne, seuls entre 45% et 50% du prix du repas sont à la charge des familles, la ville assumant le reste du coût. En plus du prix du repas, il faut également compter les frais de personnels chargés d’encadrer les enfants pendant la cantine soit environ 62 personnes sur les 5 écoles (animateurs et atsem) ainsi que les coûts liés au ménage.

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